vendredi 6 juin 2014

La 3ième guerre de Stéphanie Aten

Format numérique, disponible uniquement en format Kindle ici


Un bras de fer colossal est sur le point de s'enclencher. Un bras de fer déterminant pour le Monde et son évolution… Les Elites contre leurs populations.
Qui est "3", et quelles sont ses intentions ?
Aten Daleth, agent clandestin pour la plus grande armée privée du Monde, est mandaté pour découvrir quel niveau structurel sous-tend cette étrange organisation. Parachuté en immersion, il est chargé de pénétrer l'antre des « civils en rébellion », nanti de moyens logistiques et financiers inquiétants, en passe de provoquer la pire des révolutions.
De Genève à Jérusalem, du Bangladesh au Brésil, découvrez un roman qui parle de Nous et de Maintenant. Rédigé avec l'appui d'un ex-agent gouvernemental, fortement documenté, "La 3ème guerre" oscille entre roman d’espionnage et drame historique, et porte le souffle épique de notre Présent.
Mythe ou réalité ?
Entrez dans le bras de fer, et tenez la tension. 


Cette lecture a été particulièrement difficile pour moi !

Il m'a fallu une semaine pour terminer ce livre, tant l'écriture, les détails, les explications pas toujours claires (pour moi qui ne lit en général que des livres qui ne me prennent pas trop la tête) m'ont semblé ardus. Mais au final, c'est une vraie claque que l'on se prend en plein visage !!
Tout ce qui est raconté dans ce livre, bien qu'une partie soit de la fiction, nous met face à notre société. Nous, pauvres humains, sommes à la merci d'une poignée d'hommes et de femmes, la Caste, pour qui, seuls l'argent et le pouvoir ont de l'importance et pour l'obtenir, ils sont prêts à tout!
C'est elle qui dirige tout: les Etats, les chefs d'état, les instances politiques n'ont plus leur mot à dire. Elle contrôle tout! Mais un grain de sable va enrayer la machine et tout balayer.
Du Bangladesh, en passant par le Brésil, l'Amazonie et pour finir Jérusalem, c'est une véritable lame de fond qui va se propager à travers la Caste.

Ce livre en nous mettant face à une réalité d'aujourd'hui qui ne cesse de s'aggraver, nous transmet un grand message d'espoir: l'espoir en l'humanité et en l'unité !!
Un espoir qui permet de transformer d'anciens mercenaires en altermondialistes, de lutter contre l'organisation, dirigée par l'Orgueilleux ( rien que ce nom veut tout dire) et contre Parem, chargée d'éliminer ceux qui se mettent en travers de leur route !
Il m'est impossible de parler de tout ce qui se passe dans le roman tant il y a de choses: beaucoup d'explications, de descriptions, d'actions...et un dénouement qui m'a laissée sur le c..
Mina, Aten, Pablo, Khalil, Antoine, Charles et tant d'autres sans qui, rien n'aurait pu changer !

Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce livre, même si au départ, la lecture vous semble difficile, surtout, persévérez et vous ne le regretterez pas.

Ma note est donnée ici, pas tant pour l'écriture du livre (qui est très bien écrit d'ailleurs) mais surtout pour le message qu'il véhicule .... Je crois qu'il est grand temps que nous ouvrions les yeux !


...Les unités policières resserrèrent les rangs. En réponse, les bibendums de mousse se dressèrent sur leurs genoux pour faire barrage de leurs corps rembourrés. Les canons à eau s’orientèrent vers eux, telles des armes de destruction… Stan serra les dents, Aten les fit grincer… Et brusquement, des jets surpuissants fusèrent et heurtèrent les boucliers de plein fouet. Sous l’impact, plusieurs d’entre eux se renversèrent en arrière, puis tentèrent de se redresser. Ils bravaient la force de l’eau, qui les frappait avec une telle pression qu’ils ne tenaient jamais plus de deux secondes. Derrière eux, les manifestants restaient enchaînés les uns aux autres, mais le jet les percuta à leur tour avant de les recouvrir complètement. Tout le monde se recroquevilla, rentrant la tête entre les genoux. Les canons jouaient sur deux tableaux : la douleur et l’asphyxie. L’objectif était de casser, désorienter, et faire paniquer. Aten n’avait jamais eu à expérimenter ce type d’agression. D’ordinaire, il avait de quoi répliquer, il était armé pour répondre. Mais là, impossible de faire quoi que ce soit, à part subir. Il sentit le jet frapper le haut de sa tête avec une telle puissance qu’il crut perdre connaissance. L’eau ruisselante vint le priver d’air alors qu’il cherchait à retrouver son souffle coupé. Rapidement, partout autour de lui, des fissures apparurent. Des bras lâchèrent et des cris s’élevèrent. Les policiers arrosaient les mêmes points longuement et y revenaient régulièrement, pour épuiser, briser, sectionner. Physiquement, l’agression n’était pas tenable. L’endurance commença à fléchir...


...Un schéma s’afficha derrière lui sur l’écran : une pyramide à plusieurs niveaux.-    
  Tout comme la pyramide de Maslow liste nos besoins en partant des plus primaires pour monter vers les plus superficiels, la construction de notre Monde est bâtie, elle aussi, sur des éléments qui vont des plus prosaïques aux plus… virtuels. La base de cette pyramide, c’est nous. Vous, moi, n’importe qui, dans n’importe quel pays. Nous passons nos vies à travailler, consommer, emprunter, épargner… à alimenter les étages supérieurs de nos propres contributions, ce qui, dans l’absolu, est logique… C’est l’agencement de ces fameux étages qui l’est moins. Au-dessus de nous, se trouvent les gouvernements. Nos dirigeants, les gérants auxquels nous confions nos affaires collectives. Étant nos représentants directs, et si nous considérons que l’Humanité devrait pouvoir rester maîtresse du monde dans lequel elle vit, ils devraient normalement se trouver tout en haut de la pyramide. Le grand problème, c’est que ce n’est plus le cas… Plus du tout… Les preuves de cette confiscation du pouvoir sont nombreuses, la plus criante d’entre elles, nous sommes encore dedans… c’est la Crise… Notre capitalisme sauvage, basé sur un néo-libéralisme déchaîné, place l’Entreprise et la Finance, grande prêtresse du système, au-dessus des peuples, et au-dessus de leurs représentants. TOUT doit devenir un marché, et TOUT doit impérativement générer de l’argent. Pour exemple, l’objectif clair et avoué de l’OMC, c’est la réduction du pouvoir de l’État et du secteur public. Même l’éducation, selon elle, devrait devenir un marché. Les règles du commerce priment à présent sur les lois nationales, et même sur les droits les plus fondamentaux de l’Humanité. La valeur humaine ou sociale n’est plus, c’est la productivité la priorité. Le patron de Disney considère ainsi comme « normal » de gagner, à titre personnel, plus de deux cents millions de dollars par an, tout en payant les Haïtiens fabriquant ses t-shirts, quelques centimes de l’heure. Sa vie tout entière ne lui permettra pas de dépenser sa fortune, pendant que ses « ouvriers » passeront la leur dans l’esclavagisme… Notre monde étant à présent régi par cette « loi » des marchés, les entreprises sont devenues… tentaculaires....


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